Syndrome du nid vide
Il y a dans la vie d’une maman un moment délicat, c’est celui du départ de l’enfant qui s’en va de la maison : il est appelé le syndrome du nid vide.
Parfois c’est un moment qui peut être douloureux, on a veillé tant d’années sur ces petits pour qu’ils deviennent forts et grands et puis arrive le jour où l’on est à la fois fière que l’enfant vole de ses propres ailes, qu’il se lance dans l’aventure de la vie mais on se retrouve aussi avec un sentiment de vide.
Je n’ai pas pas prétention de donner une réponse universelle, chaque relation maman-enfant est unique, chacune a sa façon de concevoir la vie et l’on est toutes différentes dans nos ressentis. J’ai juste un peu réfléchi à la question en étant passée par cette période de remise en question et finalement j’ai fait un petit chemin qui m’a permis d’avancer et d’être plus sereine.
Tout d’abord on peut être fières de nous : nos enfants sont suffisamment forts pour partir !
On est ok on a bien rempli notre mission et donné les clefs à nos enfants. Bien sûr qu’on n’a pas été parfaites, bien sûr que parfois on a commis des erreurs et qu’adolescents ils n’ont pas manqué de nous le signaler… On est humaines, pas des robots programmés et quand on a reçu notre nourrisson il n’a pas été fourni avec le mode d’emploi ! En plus il faudrait un mode d’emploi différent à chaque enfant. L’éducation c’est comme l’amour, il y en a autant que d’êtres humains.
On a fait comme on a pu, on y mettant notre cœur, avec nos forces et nos faiblesses, mais on était là. Un travail de 24h/24, 365 jours par an.
Le plus beau travail du monde, celui qui consiste à assister, à protéger la vie et à aimer pour tenter de former un être humain le plus complet possible.
Mais voilà, notre bébé n’est plus un bébé, c’est devenu une femme ou un homme qui doit vivre ses expériences sans nous, bien sûr qu’on est là si besoin était… mais la vie lui appartient et nous… ben… il ou elle nous manque.
On se met à penser avec nostalgie à ces réveils la nuit où l’on se tordaient les pieds en fulminant sur les lego éparpillés, à cette première fois où le monde s’est arrêté parce qu’on a entendu « Maman », à ses premiers pas, ses premiers mots, ses premières bêtises.
Mais qui suis-je maintenant ? Qui suis-je ? A quoi est-ce que je sers ?
Avant la vie nous emportait dans tout ce qu’il faut faire et on n’avait pas le temps de penser à nous, on pensait à nos enfants. Mais les enfants partis et cette mission accomplie que faire pour retrouver cet équilibre perdu.
La tentation est grande de continuer la relation comment « avant », de demander un coup de fil quotidien, des attentions mais non… aimer c’est rendre libre et accepter de s’effacer pour que l’autre se réalise, ce n’est pas ces débordements de bisous ou de démonstrations intempestives ou ces paroles affreuses « Après tout ce que j’ai fait pour toi »….
Non, maintenant notre nouvelle mission c’est de s’aimer soi-même pour se rendre libre soi aussi !
Ce qui m’a le plus aidé personnellement à passer cette période ce sont les autres : mes amis, mes aminautes et le fait de tenir un blog. J’avais un objectif de transmettre quelque chose aux autres et d’essayer de donner du plaisir.
Tous les jours j’avais une recette à faire, un objectif fait de petits pas, un objectif que je m’étais fixé en toute liberté et par choix. Et petit à petit, en m’améliorant, avec le soutien amical des autres, j’ai trouvé ma place.
Je pense qu’il est important de trouver une activité qu’on aime faire, qu’on peut faire souvent, avec des objectifs réalisables.
Devenir une maman mais pour soi-même et se conseiller gentiment et affectueusement.
Si vous aimez les autres il y a plein de choses à faire, visiter des personnes malades ou des enfants, aider vos amis, les écouter, organiser des réunions amicales autour d’un thème et encore tant d’autres choses.
Si vous aimez fabriquer des objets, peindre, sculpter, broder ou autre… il y a aussi les sorties culturelles et pourquoi pas reprendre des études ou se passionner pour un projet.
L’important c’est d’avoir l’esprit occupé à réaliser quelque chose que vous aimez, aussi bien physique qu’intellectuel.
C’est ce que j’ai compris à travers cette épreuve et j’espère avoir pu vous donner un point de vue sur le syndrome du nid vide, qui n’est que le mien, certes, mais qui m’a permis de grandir.
Vous êtes précieuses les mamans REGARDEZ, CLIQUEZ ICI... prenez-soin de vous !