Restaurant l’Acajou à Paris
Voilà, j’ai voulu partager avec vous ce grand moment de plaisir que j’ai eu au restaurant l’Acajou à Paris.
Mon amie Jackie qui anime le magnifique blog de « La cuisine de Jackie » avait gagné lors d’un concours-photo une invitation pour deux personnes offerte par la marque « Prince de Bretagne » dans le restaurant de Jean Imbert « l’Acajou » qui se trouve à Paris.
Ne pouvant y aller elle m’a gentiment proposé de m’y rendre avec en accord avec la marque. Prince de Bretagne a accepté que je me rende au restaurant l’Acajou à la place de Jackie et là… comment vous expliquer…
D’habitude quand on me propose d’aller au restaurant je ne suis pas enthousiaste, parce que c’est toujours meilleur à la maison. C’est un peu ça le problème du blogueur culinaire, après des années à cuisiner, à chercher, à découvrir, le palais devient difficile. On devient tellement sensible à l’équilibre des plats, des parfums et des saveurs.
Même si je n’ai pas de télévision et que le star-system me passe totalement au dessus de la tête, j’avais entendu parler de ce chef qu’est Jean Imbert et j’étais vraiment curieuse de goûter sa cuisine.
Quand Jackie me l’a proposé, j’étais si contente, c’était si inattendu. Comme si j’avais désiré y goûter et que l’univers me répondait à travers le cadeau de mon amie.
Pour certains il y a une chose essentielle, c’est l’accueil, là il est absolument par-fait. Un service souriant, aux petits soins, amical mais pas familier, attentif mais réservé. La classe, absolument rien à critiquer sur ce point.
J’ai visité de nombreux grands restaurants et c’est à ça qu’on reconnaît la qualité d’un service, quand on a besoin de quelque chose ils sont toujours là à répondre à l’attente mais jamais on ne sent leur présence. L’art d’être présent sans être lourd…
A l’entrée, un bar accueillant.
Le décor est épuré, tamisé, une grande table commune au centre et deux petites tables sur les côtés, au fond une pièce blanche qui peut être privative.
J’ai énormément apprécié les découvertes que j’ai faites et je vais vous parler de chaque plat en détail. Avec aussi mon palais critique, parce que si tout était frais (très frais), bien assaisonné, aucun plat fade ou sans intérêt. Chacun des plats était une découverte et je suis sortie de là heureuse. Alors que vraiment… je ne savais pas comment ça allait être et j’y allais sans m’attendre à rien de particulier.
Y aussi un truc que j’ai trouvé vraiment classe, c’est le pain (Keyser), présenté en baguette entière et accompagné d’un « sapin » de beurre au piment d’Espelette et au paprika. Pas besoin de demander toutes les 5 minutes quelques tranches de pain qui se lamentent dans un panier… non pas besoin… C’est l’accueil gourmand dès qu’on s’installe.
Une coupe de champagne ? Non merci… nous ne buvons pas… Alors un jus de fruit ? Avec plaisir !
J’aime tant le litchi 🙂
Allez on rentre dans le vif du sujet : la première entrée.
Des gyozas à la betterave accompagnés d’une mousse de betterave avec de la poudre de kalamata (olives grecques). Vraiment les parfums de l’olive et de la betterave se marient très bien ensemble, la seule petite note c’est la cuisson de la pâte, à mon avis il faut les faire cuire à couvert avec une cuillère à soupe d’eau avant de les griller à découvert car sinon on sent trop le goût de la pâte qui doit être à la fois molle et croustillante (je dis cela car mes premières années ont été vécues au Japon et je connais si bien le goût des gyozas…). Là elles n’étaient que croustillantes et un peu sèches. La mousse compense cette sècheresse. Mais c’est le seul bémol. Ce mariage de saveurs est une belle trouvaille.
La seconde entrée : des coquilles Saint-Jacques avec du sarrasin, des dés de concombre et une mousse de lait cru. D’habitude je ne suis pas fan du sarrasin mais là j’ai beaucoup aimé. Comme quoi quand quelqu’un sait préparer un ingrédient ça change tout. La douceur du lait avec le parfum du concombre, le sarrasin et les coquilles Saint-Jacques sont un très bel assemblage avec d’un côté le côté plutôt rustique du sarrasin apprivoisé par le parfum délicat des coquilles. La tuile qui accompagnait apportait du croquant mais pour le coup, je retrouvais trop le parfum du sarrasin et j’ai laissé. Il y avait également une sorte de poudre sucrée qui me faisait un peu penser à des spéculoos en poudre, mais je dois certainement dire n’importe quoi !
Puis est arrivé le plat : un filet de dorade (daurade ? si quelqu’un sait la différence qu’il me le dise je suis preneuse du renseignement !) recouvert d’une crème de topinambours avec un touche de wasabi et de chips de topinambours. Là c’est mon coup de coeur… une merveille entre fondant et croustillant, en la racine terrienne et la subtilité marine… génial !
L’accompagnement était intéressant, une cassolette de coco de Paimpol, ces haricots tout ronds et aussi gros que des noisettes. Je préfère les haricots fondants, je n’ai pas l’habitude de les manger « al dente » mais peut-être que c’est meilleur ainsi pour cette variété ? Je ne sais pas, je n’ai pas le savoir absolu sur les haricots, mais je sais que je les préfère fondants. La sauce était à base d’une compotée de tomates sucrée et sur le dessus comme une chapelure mais ce n’était pas de la chapelure. Il reste des mystères …
Et les douceurs. La première douceur, un biscuit tendre, chaud et fondant aux amandes surmonté d’une quenelle de mousse de mascarpone à la vanille et des poires sautées, chaudes et parfumées. Un petit délice.
Le second dessert : une ganache chocolat-foin, pas très sucrée, juste ce qu’il faut, puissante en chocolat avec des éclats de noisettes caramélisées craquants sous la dent. Une tuile au cacao peu sucrée et très fine, des suprêmes d’orange douce. Du panaïs, vraiment j’ai goûté, c’est étonnant mais cela n’apportait rien de plus à ce dessert déjà complet en texture, parfums et saveurs. Bon c’est sympa aussi d’essayer, de trouver de nouvelles combinaisons. Cela fait parti de ce que je fais tous les jours depuis 2010 : essayer, tenter, chercher, comprendre. Par contre je n’ai pas trouvé le parfum du foin dans la préparation, je dois encore améliorer l’acuité de mes papilles…
Et pour terminer cet excellent repas un café aux parfums merveilleux…
Merci ma Jackie pour ce moment inoubliable, pour toutes ces découvertes que j’ai faites grâce à toi.
Merci à la marque Prince de Bretagne d’avoir accepté que je remplace Jackie.
Merci au restaurant l’Acajou pour son accueil et ce repas splendide.
Vous avez fait deux heureuses ce jour-là !
C’est la seconde fois que je suis invitée et que je donne mon avis, la première fois c’était sur le travail du chef Vanessa Bonogo. J’ai tellement de chance de goûter ainsi à la cuisine de grands professionnels ! J’adore…