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Et dans 10 ans ? (Prendre du champs)

Et dans 10 ans ?

J’ai envie aujourd’hui de vous donner une petite astuce que j’utilise fréquemment quand je suis sous stress c’est : Et dans 10 ans ?. Qu’est-ce que cela veut dire ?

Lorsqu’il m’arrive quelque chose de désagréable, un délai difficile à honorer, une pression, une dispute, quelqu’un de mécontent, comme tout un chacun je suis sous stress. Je suis angoissée, inquiète ou j’ai peur.

Peur de mal faire, d’être agressée, de provoquer des évènements fâcheux, de blesser quelqu’un ou tout simplement de souffrir.

Alors il y a une phrase qui traînait quelque part, quand j’avais environ 30 ans et que j’ai essayé d’appliquer : et dans 10 ans ?

Dans 10 ans que penseras-tu de cet évènement, de ce problème ? Dans 10 ans regarderas-tu ce qui t’arrive avec un sourire ou non ? Cela remet-il en cause ta personnalité ? Ta façon d’être ? et dans 10 ans ?Voilà la question que je me pose quand il arrive quelque chose de désagréable et tout de suite cette petite phrase me donne la mesure de l’importance de l’évènement. Cela n’empêche pas la souffrance mais cela donne du champs. On prend de l’altitude par rapport à l’évènement et on peut plus facilement le considérer sans se laisser emporter par nos émotions.

On peut aussi mieux y réfléchir sous cet angle du temps passé. Cette projection d’un moment à venir peut nous délivrer de réactions tordues qu’on regretterait ensuite.

Je me souviens notamment que j’ai eu l’impression de mourir sous la pression à 26 ans pour un petit ressort de 3 cm. Aujourd’hui encore je me souviens de cette sensation en train de courir partout pour ce bout de fil de fer torsadé sans quoi une machine ne pouvait fonctionner. Aujourd’hui je me fiche éperdument de ce ressort, de cette machine. A ce moment là, j’avais eu l’impression que ma vie y était attachée.

J’ai eu une directrice formidable dans un endroit où j’ai travaillé et jamais, jamais elle n’utilisait le mot URGENT. Elle refusait de mettre à mal les employés dont elle était responsable sous la pression de ce mot. Elle prévoyait, anticipait, expliquait, c’est une femme que j’admirais énormément pour son humanité, son intelligence et elle avait coutume de dire « la seule urgence est la mort »… Un papier, un courrier administratif ne font pas parti de ces urgences !

Et dans 10 ans ? Que pense-t-on de ce livre pas édité à temps ? De cette exposition faite à l’arrache ? … On s’en moque, mais tellement… On en sourit presque…

Voilà, j’espère que cette petite phrase toute bête, toute simple, pourra vous aider à traverser de façon plus sereine ou du moins avoir une astuce pour prendre avec plus de champs les vicissitudes de la vie !