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Comment bien choisir son poulet ?

Comment bien choisir son poulet ?

J’ai eu la chance de pouvoir interviewer Léopoldine Charbonneaux qui dirige l’association CIWF (Compassion in World Farming) et qui se bat au quotidien pour le respect des conditions de vie des animaux destinés à la consommation humaine et par-là même au respect de l’humain, de la santé publique et de la terre. Elle m’a accordé un long moment pour m’expliquer l’état des élevages en France et donne ici ses conseils pour le choix d’une alimentation plus saine.

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Léopoldine Charbonneaux

Présidente du CIWF

Les labels à choisir sont les suivants :

  • Poulets Label Rouge.
  • Poulets biologiques.
  • Poulets AOC.
  • Poulets « fermier ».

Ces labels sont aussi valables pour les découpes (cuisses, ailes, blancs) que pour le poulet entier.
Pourquoi acheter ces labels pour le poulet ?

LES HUMAINS 
Ils sont meilleurs pour votre santé, ils contiennent :

  • Jusqu’à 65% de matière grasse en moins.
  • Jusqu’à 565% d’omega 3 en plus.

Manger une viande moins grasse favorise la ligne, prévient des cancers et des maladies cardio-vasculaires.

Avis aux gourmets : le goût n’a rien à voir, bien meilleur et sans arrière-goût de poisson… La viande ne rend pas autant d’eau à la cuisson comme le fait celle des animaux issus d’élevages intensifs.

  • Les méthodes d’aviculture intensive ont contribué à l‘apparition et à la propagation de maladies telles que la grippe aviaire, avec des conséquences mortelles pour l’Homme.
  • Les poulets issus de l’élevage intensif sont aussi une cause commune d’intoxication alimentaire par les bactéries (salmonellose, campylobacter).
  • Des antibiotiques sont également utilisés en grandes quantités pour prévenir et combattre des maladies liées aux conditions d’élevage intensives qui affaiblissent leur système immunitaire.
  • Non seulement on traite les symptômes et non la cause de ces maladies, mais l’utilisation excessive des antibiotiques contribue à l’apparition de bactéries qui leur sont résistantes

 

LES ANIMAUX

Élevage plein air.

  • Le poulet élevé en plein air  grandit moins vite (minimum 81 jours à l’abattage).
  • Il a de l’espace et peut bouger à sa guise, se lisser les plumes, étirer ses ailes et prendre ses bains de poussière.
  • Dans ce type d’élevage il y a moins de problème de santé pour les animaux.

État actuel

  • 740 000 000 poulets élevés en France.
  • 80% en élevage intensif. e poulet a très peu de place de bouger. Ils sont jusqu’à 22 au mètre carré  sans possibilité de sortir à l’extérieur.
  • On leur coupe souvent de bec à vif au laser pour éviter qu’ils n’attaquent leurs congénères à cause du stress subit.
  • Sélectionnés pour un rythme de croissance très élevé, ils atteignent leur poids d’abattage entre 38 et 40 jours (soit âgés de moins de 6 semaines). Deux fois plus rapidement qu’il y a 30 ans.
  • Ce rythme rapide est souvent associé à des problèmes de locomotion et des problèmes cardiovasculaires et respiratoires.
  • De plus, les viandes issues de ces élevages sont plus grasses et perdent plus d’eau à la cuisson, et ont des qualités gustatives bien moindre que les poulets de souche rustique à croissance plus lente.
  • La croissance étant trop rapide ils arrivent épuisés en fin de vie et peuvent à peine respirer.

 

LA TERRE

 

 

  • La trop forte concentration d’animaux dans un même périmètre génère des déchets difficiles à éliminer et une pollution de l’environnement.

Plus d’informations ?
Pour plus d’information consulter le rapport complet, résultat de plus de 200 études menées sur le sujet par la CIWF dont voici l’adresse http://www.ciwf.org/nutrition (en anglais, mais le site existe aussi en français http://www.ciwf.fr).

http://www.ciwf.fr/animaux-de-ferme/poulets-de-chair/elevage-intensif/