Dépression et famille
Voici un extrait d’une lettre de « Directe santé » qui a été écrit par Gabriel Combris sur la dépression et famille. Très intéressant alors le meilleur moyen de partager était de le mettre sur la tendresse en cuisine.
Voici le texte et j’espère qu’il vous intéressera.
[…]
La complexité de la dépression est chaque jour un peu mieux comprise.
Et la recherche confirme que la solution ne sera pas (seulement) chimique.
Un nombre croissant de chercheurs estime qu’au lieu de lier la dépression à la sérotonine, par exemple, il serait plus judicieux de creuser du côté… des microbiotes.
Ces vastes ensembles bactériens qui peuplent nos corps sembleraient capables d’interagir avec nos émotions et nos humeurs de manière déterminante.
Ainsi, plusieurs études comparant le microbiote de personnes en bonne santé mentale aux microbiotes de dépressifs ont révélé, chez ces derniers, l’absence de plusieurs bactéries aux fonctions cruciales, et une diversité bactérienne moindre, ainsi que des processus inflammatoires plus importants[6].
C’est une piste, mais il en existe beaucoup d’autres.
Ainsi, une récente étude « randomisée en double aveugle » a par exemple montré que l’huile essentielle de lavande (sous forme de capsule, prescrite à deux dosages de 160 mg et 80 mg) a été plus efficaces que 20 mg de paroxétine (Deroxat)[7].
Autre exemple encore avec la luminothérapie, une technique qui consiste à s’exposer à une lampe qui émet des rayons lumineux très puissants pendant quelques minutes chaque jour (10 000 lux au moins).
Des chercheurs canadiens ont rassemblé 150 patients souffrant de dépression modérée ou sévère, et les ont traités de manière aléatoire pendant 8 semaines avec, soit un traitement de luminothérapie (30 minutes par jour), soit un placébo, soit, soit un médicament ISRS (Prozac).
La luminothérapie seule a permis à 43,8% des malades de ne plus ressentir de symptômes dépressifs, contre seulement 19,4% dans le groupe qui prenait l’antidépresseur seul[8].
Ouvrir en grand les portes de sa vie
Je reviendrai prochainement sur le sujet important de la dépression, mais je voudrais pour conclure revenir sur cette expérience hors du commun conduite en Islande à la fin des années 1990, et qui devrait faire réfléchir ceux qui veulent gaver enfants et adolescents d’antidépresseurs.
A cette époque, la jeunesse islandaise était traversée par une crise profonde, un mal-être se traduisant par une surconsommation de cannabis et d’alcool par rapport aux autres pays européens[9].
Face à cela, les autorités ont choisi d’investir non pas dans la distribution massive d’anxiolytiques ou d’antidépresseurs, mais dans un programme fondé sur le « rétablissement d’une plus grande proximité des parents avec leurs enfants ».
Cela comportait un volet « répression », avec la mise en place d’un couvre-feu pour les mineurs, le report de la majorité de 16 à 18 ans, l’interdiction de vente de tabac et d’alcool aux mineurs etc.
Mais ce programme insistait surtout sur autre chose : l’importance pour les parents et les enfants de passer du temps ensemble.
Pour cela, le gouvernement a notamment proposé des subventions pour des activités sportives ou de plein air pratiquées en famille (foot, pêche, bowling, etc).
Près de vingt ans après le début de ce programme, le pourcentage des jeunes déclarant avoir bu au cours du mois précédent a été divisé par huit, ceux qui fument du cannabis sont trois fois moins nombreux et les fumeurs réguliers ont pratiquement disparu.
Passer du temps ensemble en famille…voilà le remède.
Dérisoire ?
Peut-être pas tant que ça, à notre époque où la connexion permanente à un écran, à un métier, à un réseau social déconnecte autant de personnes du réel, du présent, du sensuel.
Préparer le dîner en famille, évoquer sa journée, se promener ensemble, cultiver le beau, le dépassement de soi, les amitiés sincères etc…Pas grand-chose en apparence, et pourtant ces comportements obtiennent sur l’anxiété, le stress et la confiance en soi des résultats formidables.
Ils permettent de retrouver l’ancrage, la présence à sa vie.
Ils ré-ouvrent en grand les portes du monde que les antidépresseurs avaient fermé.
Gabriel Combris]
Je n’ai aucun avantage à vous donner ces informations et je le fais car j’essaie toujours de trouver des choses intéressantes à vous dire pour votre santé. J’espère que cet article sur dépression et famille vous aura intéressé.
Je n’ai aucun partenariat avec cette lettre mais si ce type d’info vous intéressent je vous laisse le lien pour vous inscrire à Directe santé gratuitement : en cliquant sur ce lien.