Whisky, histoire et traditions
J’ai la grande chance que Monsieur Gourinel, grand connaisseur et passionné de whiskies réponde à mes nombreuses questions. Après avoir eu la gentillesse de répondre à mes question sur la bière, il a eu la patience de répondre à celles que j’ai posées sur le whisky avec moult références, connaissances et détails
Il a testé et noté des dizaines de whiskies en faisant des fiches sur chacun d’eux.
Vous pouvez vous informer plus amplement en allant sur son site sur le whisky en cliquant ICI. Son travail sur le whisky est un véritable petit bijou que je vous invite à découvrir.
Aujourd’hui il nous parle de l’histoire du whisky, un peu de culture générale c’est pas mal !
L’art de la distillation semble être né en Asie presque un millénaire avant JC, et serait passé par l’Egypte pour arriver en Europe, ou il s’est répandu notamment par l’intermédiaire des moines. On sait que les Celtes distillaient à partir des céréales un alcool nommé, en Gaélique, « uisge beatha » : l’eau de vie, d’où l’on dérivera le mot whisky (qui s’écrit souvent whiskey en Irlande et aux Etats-Unis). Quant à l’invention du précieux liquide lui-même, Ecosse et Irlande s’en disputent la paternité, cette dernière attribuant parfois à Saint Patrick en personne le mérite d’avoir introduit l’alambic et la distillation en Irlande.
Le whisky est surtout, à cette époque, un élixir, une potion médicinale ou un fortifiant aux nombreuses vertus thérapeutiques. Consommé dès sa sortie de l’alambic (le vieillissement n’est pas encore entré dans les habitudes), c’est un alcool rugueux que diverses plantes viennent souvent adoucir.
La décision, au 17e siècle, de taxer les alcools forts, va faire entrer des milliers d’alambics dans la clandestinité et les écossais rivaliseront d’astuce pour cacher leur production aux « excisemen » chargés de collecter les taxes.
Au début du 19e siècle, la distillation va devenir légale et de nombreuses distilleries, jusque-là clandestines, vont sortir de l’ombre et acquérir une licence. C’est le début de l’industrie du whisky.
Les aléas économiques et la surproduction provoqueront la fermeture de nombreuses distilleries ; d’autres seront simplement mises « en sommeil » dans l’attente de jours meilleurs. Aux Etats-unis, ce sont la guerre de sécession et la prohibition qui vont mettre un coup d’arrêt à la production.
Aujourd’hui, dans l’industrie du whisky comme dans celle de la bière, de grands groupes de spiritueux, comme l’anglais Diageo, le français Pernod-Ricard ou le japonais Suntory, pour ne citer qu’eux, concentrent dans leur portefeuille un grand nombre des distilleries et produisent un nombre encore plus grand de marques. Mais là aussi, comme pour la bière, on assiste avec plaisir à la naissance de petites distilleries indépendantes, y compris dans des pays n’ayant jamais compté auparavant de distilleries de whisky.